La clôture de la Seture de la Semaine mondiale d’action (SMA, 16 au 21 mai 2011) a été marquée par un plaidoyer des organisations de la société civile, des politiques, des parents d’élèves et des syndicalistes pour la mise en place des politiques hardies et urgentes en faveur de l’éducation des filles et la formation des femmes.
Réunis à la Place du Souvenir africain à Dakar autour d’un débat sur la problématique de l’éducation des filles et la formation des femmes, les acteurs de l’éducation ont abordé les facteurs qui entravent le maintien des filles à l’école.
Répartis dans des groupes formés pour l’occasion, les enfants ont mené eux-mêmes les débats et choisi leurs propres thèmes pour interpeller les acteurs de l’école autour de ces questions.
Ainsi, dans chaque groupe, deux élèves de l’élémentaire ou du moyen secondaire étaient chargés de diriger la discussion autour d’un thème choisi pour ensuite faire la synthèse présentée devant les participants.
Les thématiques des groupes de discussion ont tourné autour de ‘’l’éducation un droit fondamental’’, ‘’l’éducation renforce la justice sociale’’, ‘’l’éducation développe la nation’’, ‘’l’éducation garantit le bien être familial’’ et ‘’l’éducation réduit les violences’’.
Pour la représentante des syndicalistes, Marième Sakho Dansokho, la rencontre a permis de discuter ‘’d’une problématique qui concerne notre système avec tous les acteurs de l’école pour essayer de faire la synergie des actions et arriver, à force de persévérance, à trouver le bon bout pour le maintien des filles’’.
‘’Les filles renferment un certain potentiel et ne demandent qu’à être mises dans de bonnes conditions, à être bien encadrées pour donner les résultats qu’on attend d’elles. Les syndicats qui sont parties prenantes vont mener le plaidoyer en faveur de leur éducation’’, a t –elle dit.
Parlant au nom des partis politiques présents à la rencontre, Hélène Tine de l’Alliance des forces du progrès a salué ‘’cette belle initiative pour une éducation publique de qualité pour l’ensemble des Sénégalais, garçons et filles sans discrimination’’.
‘’Les politiques ont le devoir de prendre les décisions qui conviennent pour assurer un avenir à ces enfants et faire de telle sorte que les enfants, les adultes de demain puissent porter le développement de ce pays’’, a t –elle assuré.
Pour la progressiste, choisie comme ‘’femme modèle’’ par la Coalition des organisations en synergie pour l’éducation publique(Cosydep), ‘’c’est à travers l’éducation seulement que nous pouvons l’avoir, nous avons une grande responsabilité puisque nous demandons à la population la possibilité de décider à leur place, de mettre les ressources qu’il faut dans les secteurs prioritaires’’.
‘’Nous nous rendons compte que l’éducation est la base de tout développement, les politiques au premier chef doivent porter les interpellations des enfants, des parents d’élèves, des enseignants’’, a t –elle convenu.
Représentant les organisations non gouvernementales, Aïssata Dia de Action Aid a aussi axé son intervention sur la nécessité ‘’d’accompagner la scolarisation des filles’’ du fait des pesanteurs socio-économiques qui pèsent sur elles.
‘’L’éducation pour tout le monde mais surtout pour les filles et les femmes est fondamentale du fait qu’elles sont le socle de la société’’, a t –elle assuré, faisant appel à l’engagement de tout le monde pour gagner la bataille de la mobilisation en vue d’actions concrètes.
‘’On ne peut pas atteindre la parité si les femmes n’ont pas le même niveau d’éducation, si les femmes n’ont pas la même formation au niveau de toutes les sphères’’, a t –elle ajouté.
Point focal de la Campagne mondiale pour l’éducation pour tous, la Cosydep qui a initié la rencontre considère que ‘’la scolarisation des filles en ce qui concerne l’accès est définitivement réglé, l’enjeu aujourd’hui c’est en termes de maintien’’.
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